Que le Brésil soit le roi des mèmes, personne n'en doute! Pour n'importe quel sujet, il y a toujours quelqu'un qui fait une blague ou des commentaires. Avec la politique, ce ne serait pas différent. Face à tant de scandales liés à la corruption et à la crise, rien de mieux qu'un peu d'humour pour tenter de faire face à la situation.
Le fait est qu'en plus des effets humoristiques, l'utilisation des mèmes peut favoriser la démocratisation de la politique. C'est ce que révèle une enquête menée par l'Institut des sciences humaines sociales et appliquées (ICHSA) de l'Unicamp. Selon l'étude, l'effet serait basé sur la facilité de compréhension des problèmes liés au sujet.
voir plus
Confirmé: Samsung produit vraiment des écrans pliables pour…
La Chine mène des expériences avec le poisson zèbre sur la station spatiale…
Dans son mémoire de maîtrise, le publiciste Renato Frigo a analysé les mèmes politiques sélectionnés entre 2014 et 2017. Les travaux ont été guidés par le professeur Rafael de Brito Dias et visaient à comprendre le rôle des mèmes et leur participation à la construction d'une sorte de « cyberdémocratie ».
Le concept a été créé par le philosophe et sociologue Pierre Levy. Internet élabore ses propres questions et, dans ce scénario, les mèmes apparaissent comme des reflets de l'autonomie de l'environnement virtuel. C'est-à-dire que l'internaute comprend le contenu auquel il croit, partage et se considère comme un influenceur.
Comment fonctionne la démocratisation à travers les mèmes ?
Les Brésiliens sont parmi ceux qui produisent le plus de mèmes avec des problèmes politiques dans le monde. Et la croissance est constante, chaque année et la figure de style favorise le renforcement du positionnement. Selon les recherches de Frigo, sur les 2 500 analysés, les plus répandus sont ceux qui tendent vers l'idéologie de droite.
Mais comment les questions politiques sont-elles démocratisées par les mèmes? Frigo souligne, dans son étude, que l'espace Internet fait progresser la démocratie, car les utilisateurs peuvent élaborer leurs problèmes et les soumettre aux autorités responsables. Et plus l'information est diffusée, plus son pouvoir d'influence est grand.
En plus de faciliter la compréhension des sujets abordés, les mèmes n'ont pas besoin d'argent pour être produits. Aujourd'hui, des outils et des applications permettent leur création, ce qui les rend plus attractifs et efficaces par rapport à la publicité traditionnelle. De plus, ils sont beaucoup plus rapides à se propager et à se propager.
Comment est né le mème?
Au Brésil, le terme « mème » a gagné en force avec l'histoire de « Luíza, qui est au Canada ». Vous vous en souvenez? Eh bien, en fait, l'expression décrit un concept qui se répand sur Internet. Son usage le plus ancien remonte au livre "Le gène égoïste", publié en 1976 par Richard Dawkins.
Dans l'ouvrage, l'auteur fait référence au mème comme à une « unité d'évolution culturelle » qui se propage parmi les gens. En d'autres termes, il s'agirait de la transmission de connaissances liées à la culture d'un individu à un autre. Ce contenu peut prendre la forme de musique, de langage, de sons ou de dessins.
Vous voulez un exemple de mème historique? Des chansons populaires, telles que "lancer le bâton au chat", "circanda cirandinha" et le classique "joyeux anniversaire". En bref, pour qu'une expression devienne un mème, elle doit être répétée et se propager d'elle-même. En le portant à nos jours, il s'agirait d'une blague popularisée sur Internet, avec un accent sur les réseaux sociaux.
Dans ce cas, il peut être représenté par des textes, des vidéos, gifs, images ou souvenirs partagés. Et c'est précisément ce biais diversifié qui permet au mème de se rapporter à tous les sujets possibles. La principale caractéristique des mèmes est l'anonymat de leur créateur et, même ainsi, de rendre le lecteur captivé par eux.
Les mèmes au Brésil
Le Brésil est sans aucun doute l'un des pays qui produit le plus de mèmes. Les sujets abordés sont variés, mais les enjeux politiques sont les champions. Mais, jusqu'à présent, il n'y a pas de consensus qui explique comment cette culture est arrivée ici. Surtout parce que, si l'on considère les origines historiques du terme, les Brésiliens utilisent les mèmes bien avant Internet.
Le fait est que le mème n'est devenu si populaire au Brésil qu'en raison de nos propres caractéristiques culturelles. Même au milieu de situations dramatiques, comme une crise économique, les Brésiliens y font face avec bonne humeur et finissent par faire des blagues. le classique "Je ris, mais c'est nerveux". Là, un autre mème !
Le fait est que la langue est devenue virale et est devenue une sorte de patrimoine national. Les mèmes ont été largement utilisés lors de la dernière élection présidentielle de diverses manières, notamment des blagues, des coups de gueule et, malheureusement, des attaques personnelles. Parce qu'il est si proche de son public, la tendance est aux partis d'utiliser ce langage pour se rapprocher des électeurs.